lundi 23 juillet 2012


Je suis retournée dans mon petit quartier de pêcheurs, seule, les pieds traînant dans le sable et la chaleur de la mi-journée pour aller distribuer comme promis les photos que j'avais prises pour les habitants. ça a été l'occasion de partager encore un joyeux moment avec les enfants et les adolescentes. Vraiment, je me sens bien ici, et les regards ont vraiment changé. Je ne suis plus la petite touriste inconnue, et les enfants me crient des "love" "love" en courant derrière moi puis s'arrêtent en me parlant de leur famille en me montrant le bateau de leur père au loin sur l'océan. Ils sont très drôles, parlent parfois un bon anglais ce qui me permet de comprendre plus leur façon de vivre. Le dimanche c'est leur jour de repos, ils en profitent pour se balader entre les filets de pêcheurs en suçant des glaces et en traînant leurs jouets fabriqués.

Presque chaque maison a sa petite chèvre avec son collier de perles autour du cou: j'adore ça, elles se perchent sur les filets de pêcheurs ou se serrent à l'ombre des barques posées sur le sable après la matinée de pêche.

Les petites biquettes ont la vie parfois dure quand elles sont prises dans les bras comme des chats par les enfants. Mais ils sont si fiers de me montrer ce qu'ils possèdent qu'ils ne se rendent même pas compte qu'ils leur font peur.

J'aime beaucoup regarder les femmes préparant les épices pour les sauces, chutneys: certaines râpent la noix de coco, pendant que d'autres épluchent de multiples graines devant leur maison de paille ou ôtent pendant de longues minutes les feuilles de cumin pour le Sambar ( soupe de légumes aux multiples épices dont je raffole...)
     Les adolescentes avec lesquelles j'ai sympathisé me donnent quelques feuilles qu'elles cassent entre leurs ongles pour me faire sentir les arômes. C'est un véritable bonheur. Là encore, on rit beaucoup car elles sont vraiment très espiègles et ne cessent d'embêter leurs petites sœurs: rien de bien différent qu'en Occident!

Je dois parfois écarter quelques personnes qui me demandant quelques roupies pour manger mais surtout le coiffeur qui me suit toujours avec sa longue paire de ciseaux et son brumisateur qu'il m'envoie dans le nez pour me couper les cheveux et recevoir quelque monnaie! Je m'écarte toujours en riant mais il reste assez "collant"! Cela dit, je trouve vraiment la situation assez rigolote et les femmes devant la porte échangent quelques clins d’œil en se moquant un peu de moi avec leurs voisines. Mais je réussis à ne pas me sentir mal à l'aise et je continue ma route comme si de rien n'était. D'ailleurs, il suffit que je dise que je ne suis pas là pour donner de l'argent mais pour aller voir quelques amis pour qu'on me laisse tranquille. On m'indique même souvent un nouveau petit trajet qui me permet de découvrir de nouvelles plages où aucun touriste ne se trouve. les pêcheurs m'invitent à m'asseoir près d'eux et je les regarde un peu jouer aux cartes. Ils me proposent souvent de revenir pour faire du bateau mais j'avoue ne pas encore avoir pris le temps de le faire. Peut-être lorsque je reviendrai de l'ashram de Tiruvannamalai. Je voudrais bien oser cette petite aventure mais comme à chaque fois ils me demandent si j'aime nager, je me demande si c'est pour rire ou non! Je n'ai pas trop envie de me retrouver à patauger au milieu de l'Océan Indien qui a oublié d'être sage comme le rivage...

2 commentaires:

  1. c shilpin a l ashram qui s occupe de l aquarium qui pourais t aider pour organiser une sortie en mer.
    J essai de te lire le soir avant de m endormir. .... super bravo toujour aussi fier de toi. ... biz vincent

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  2. Merci Vincent, ça me touche que tu me lises. Là j'ai un coup dans l'aile depuis presqu'une semaine, je crois que c'est parce que je négocie mal les transitions et j'ai envie d'annuler l'Afrique et plutôt reprévoir un voyage ici...mais plus tard...
    Bisous...je comprends ce que BRUIT veut dire maintenant aussi.

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