Balade dans le quartier des pêcheurs, plus au nord de Vaithipukam. Les gens se battent presque pour que j'entre dans leur maison ou que je m'assois près de leur porte. C'est étrange car les regards passent de la suspicion, à l'interrogation, puis lorsqu'un groupe voit qu'une personne m'ouvre sa porte, tout le monde me saute dessus. Comme j'ai amené à une famille des photos que j'avais développées pour eux comme je leur avais promis, j'ai dû faire la photographe pour le voisinage mais je l'ai fait avec grand plaisir tant ils sont beaux et fiers!
J'ai remarqué que c'est un honneur pour eux de me faire entrer dans leur maison, et surtout de vouloir que j'y reste, sans rien faire, assise. Ils me regardent et m'amènent à manger, et me regardent à nouveau. J'ai eu un peu de chance la dernière fois car un groupe d'enfants du quartier s'est introduit dans la maison pour m'observer et j'ai pu leur donner l'énorme assiette d'espèces de petites chips que je ne parvenais pas à faire disparaître car pour moi c'est vraiment une nourriture que je ne peux pas accepter.Malheureusement, ils ont plongé leur main pour en prendre une grosse poignée et tout est tombé par terre. Pendant ce temps, ma nouvelle amie tamoul était en train de s'occuper de sa pâte à chapatis qu'elle faisait dans une machine à pétrir- ce qui m'a étonnée! J'ai chanté une chanson pour les enfants qui ont commencé à vider la coupelle de fleurs posée à l'entrée de la maison pour me les offrir. Le problème c'est que c'est une coupelle sacrée et a priori il ne faut pas y toucher. Donc la femme tamoul est arrivée, en souriant malgré tout et leur a distribué les chips à l'extérieur puis pendant qu'elle m'a réinstallée à l'intérieur, elle a nettoyé à grande eau son entrée. Dès que j'essayais de sortir, avec un grand sourire elle me faisait comprendre que je devais rester en invitée sur sa chaise...J'ai trouvé le temps long mais comme elle rentrait de temps en temps vérifier que j'étais toujours assise le sourire au lèvre en mode potiche, je ne pouvais décemment pas me lever. Et encore une fois j'ai été sauvée par les enfants qui sont revenus encore plus nombreux. J'ai pris sur moi de sortir en tentant d'expliquer grâce à mon dico tamoul que la nuit allait tomber et que je devais y aller. J'ai pu photographier mon petit groupe en partant.
Les deux grands m'ont offert un sourire merveilleux que je n'oublierai jamais dans les derniers rayons de soleil de la journée.
Evidemment, sur le chemin du retour, j'ai été reprise en" otage", mais ce n'est pas si désagréable que ça, c'est juste très difficile de leur faire comprendre que je ne peux pas rester trop longtemps. Ils ne cessent de me parler en Tamoul et je dois sans cesse répéter les quelques phrases que je commence à apprendre par coeur à savoir: " je ne comprends pas/ je ne parle pas tamoul." Je comprends juste souvent qu'on me demande si je suis mariée, si j'ai des enfants, si j'ai un frère, une soeur, une cousine, un cousin, si je suis avec ma mère, où est mon père, et surtout la seule chose que je comprends c'est lorsqu'ils me demandent mon nom car beaucoup mélangent pour cette question le tamoul et l'anglais et là ça me rend la réponse plus facile. Après, on parle beaucoup en langage des signes, mais il arrive aussi que je parte sur un temps de frustration commune car on a mutuellement envie de partager mais "la barrière de la langue" fait vraiment barrière...et là, je ne trouve pas moyen de dépasser ces moments de solitude où chacun reste enfermé dans sa langue qui ne sert plus à grand chose à part la tirer pour signifier " trop dur, je n'y arrive pas"...
Mais s'il y a une chose qui fait sens commun c'est le sourire lorsqu'il vient du coeur et n'est pas superficiel;
J'ai remarqué que c'est un honneur pour eux de me faire entrer dans leur maison, et surtout de vouloir que j'y reste, sans rien faire, assise. Ils me regardent et m'amènent à manger, et me regardent à nouveau. J'ai eu un peu de chance la dernière fois car un groupe d'enfants du quartier s'est introduit dans la maison pour m'observer et j'ai pu leur donner l'énorme assiette d'espèces de petites chips que je ne parvenais pas à faire disparaître car pour moi c'est vraiment une nourriture que je ne peux pas accepter.Malheureusement, ils ont plongé leur main pour en prendre une grosse poignée et tout est tombé par terre. Pendant ce temps, ma nouvelle amie tamoul était en train de s'occuper de sa pâte à chapatis qu'elle faisait dans une machine à pétrir- ce qui m'a étonnée! J'ai chanté une chanson pour les enfants qui ont commencé à vider la coupelle de fleurs posée à l'entrée de la maison pour me les offrir. Le problème c'est que c'est une coupelle sacrée et a priori il ne faut pas y toucher. Donc la femme tamoul est arrivée, en souriant malgré tout et leur a distribué les chips à l'extérieur puis pendant qu'elle m'a réinstallée à l'intérieur, elle a nettoyé à grande eau son entrée. Dès que j'essayais de sortir, avec un grand sourire elle me faisait comprendre que je devais rester en invitée sur sa chaise...J'ai trouvé le temps long mais comme elle rentrait de temps en temps vérifier que j'étais toujours assise le sourire au lèvre en mode potiche, je ne pouvais décemment pas me lever. Et encore une fois j'ai été sauvée par les enfants qui sont revenus encore plus nombreux. J'ai pris sur moi de sortir en tentant d'expliquer grâce à mon dico tamoul que la nuit allait tomber et que je devais y aller. J'ai pu photographier mon petit groupe en partant.
Mais s'il y a une chose qui fait sens commun c'est le sourire lorsqu'il vient du coeur et n'est pas superficiel;
J'adore te lire
RépondreSupprimerdel
les femmes indiennes quel que soit leur âge ont un port de tête magnifique .
RépondreSupprimerBisous .
Maman