Journée assez riche aujourd'hui pour la prolongation du tour de Delhi.
J'ai beaucoup marché en dépit d'un pied affreusement douloureux au réveil au point d'avoir manqué d'en tomber dans les pommes. J'ai dû me faire mal en courant avec des vieilles pompes pourries autour du parc de la colonie. Pourtant, grâce à une bonne-demi heure de réflexologie plantaire et un bon massage aux huiles essentielles ( Gaultherie couchée, lavandin, estragon, helichryse italienne) j'ai réussi à repartir du bon pied et même à ne plus avoir mal du tout au cours de la journée. J'ai même fini par un nouveau footing extraordinaire même si très léger car accompagnée d'une jolie elfe rousse de 7 ans très courageuse. Je me suis retrouvée avec une 20aine de gamins courant dans tous les sens motivés certainement par ces deux blanches étranges qui n'en finissaient pas de rire et jacasser sans se soucier de leur différence...Génial parce que croiser un enfant au handicap mental et physique patent qui courait en sens inverse avec force motivation et répondre à mon sourire par un autre encore plus beau, puis être dépassée par un autre enfant passée par la chimiothérapie sans aucun doute aux petits mollets de coq ...sourire au papa qui finalement est venu vers moi pensant que j'étais la maman de la petite poule rousse pour m'inviter chez lui avec ses....16 enfants ...et quitter le jardin avec des adieux de mains à une autre petite fille de 9 ans environ qui marchait et nous regardait à chaque tour avec un petit sourire en coin pour finir avec un dernier large et franc...c'est vraiment magique. Ce qui l'a été moins c'est de me retrouver en short et tee-shirt blanc avec ma petite coureuse bloquée devant un portail fermé avec un gros cadenas et sans aucune sonnette pour dire que l'on nous avait oubliées! Heureusement, j'ai été sauvée par la petite qui a pensé à une autre porte et nous avons pu ainsi rentrer chez nous et esquiver les lourdeurs des regards amusés des gardes des autres immeubles...La prochaine fois je penserai à mettre le numéro de téléphone dans ma poche, ça sera plus prudent...
Trois éléments phares pour cette journée: la visite de Safdar Jung's tumb...un peu noircie par la bêtise des gardes qui refusaient malgré le visa de mon amie, de croire qu'elle vivait en Inde et qu'elle avait donc le droit de payer le tarif indien et non touristique. Ils ne voulaient plus nous donner les tickets alors qu'on avait payé, alors avec un anglais pas très châtié mon amie s'est imposée jusqu'à aller prendre les tickets elle-même du paquet derrière l'entrée. Ils étaient rivés sur place. Evidemment, ils ne nous ont pas lâché la grappe de toute la visite allant même jusqu'à redemander les tickets. Il a suffit de trois phrases bien affûtés de ma rebelle accompagnatrice pour les voir tourner les talons et nous laisser enfin en paix. Nous avons été prises d'assaut par un couple d'amoureux de Calcutta, qui ont tenu à nous prendre en photo comme un duo rare au milieu de la tombe et il a fallu je ne sais combien de fois à chaque fois qu'on les croisait les prendre sous toutes les cultures. C'était assez rigolo au final. En tout cas le parc est magnifique et surtout, surtout, cela a été l'occasion d'apercevoir de magnifiques perroquets en liberté, habitant le mausolée!
Pour ma part, j'ai passé mon temps à observer les gens vivre à l'extérieur: qui se baissant au pied d'un petit temple improvisé au pied d'un arbre :
Qui se lavant avec l'eau d'un camion...ces personnes vivant souvent dehors sur leur lieu de travail...:
Mais c'étaient aussi des enfants vivant dehors et traversant en courant un chemin de fer:
Nous avons longé ensuite une grande avenue extrêmement polluée se faisant en permanence hélées par les conducteurs de rickshaws pour arriver Dilli Hatt, un regroupement d'artisans locaux. Je suis très rassurée de voir que je ne suis pas la seule à avoir une difficulté à intégrer le temps: les indiens qui travaillent là-bas sont sensés ouvrir leurs échoppes à 10h mais à 10h30 seuls un quart du lieu commencer à se réveiller. Nous avons donc tourné un petit peu au soleil sur place....
Je me suis fait un peu avoir en achetant un pashmina un peu cher: je savais qu'il n'était pas tout en soie mais je n'ai pas osé trop négocier. Mon amie s'est un peu fichue de moi et ça m'a mis un peu le moral en bas car j'ai peu de budget et ça fait déjà deux fois que j'achète des trucs dont je n'ai pas forcément une utilité évidente et que j'ai trop payé...mais bon, j'apprends!
Nous avons ensuite arpenté les rues d'un magnifique marché-Ina Market- mais assez choquant parfois car...assez atroce, les animaux sont tués au milieu et on sent l'odeur du sang, on entend les cris d'égorgement, c'est assez impossible à décrire...mais une vie vraiment trépidante même si tardive ( avant 10h30 11h00 tout est fermé!)y règne et les étalages hormis ceux où s'étalent les poulets, agneaux, poissons à hauteur des godasses pas vraiment propres des vendeurs sont vraiment beaux, les légumes magnifiques...Nous avons pris un "couli couli" ( orthographe à réviser): il s'agit d'un porteur d'achats...pour aller jusqu'à la voiture. J'en ai profité pour prendre quelques photos de ce lieu assez illustrateur de la vie des marchés indiens ( allez voir mon album pour en voir plus). J'ai craint un peu pour un homme qui rangeait les paquets de lessive à hauteur des pales d'un ventilateur: la dernière fois pour faire passer la carte bleue, le vendeur a dû débrancher le ventilateur et y mettre à la place le boîtier et je me suis dis qu'il suffisait d'une mauvaise manipulation pour que le type se trouve décapité et que sa tête aille rejoindre celles des agneaux alignés en prenant chez l'échoppe du persil dans le nez...bref, tout est risqué là-bas, mais bon...c'est comme ça!^^
Ensuite le chauffeur nous a déposé devant une cantine à Sara Vanah Bhavan pour manger où j'ai eu la joie de découvrir les toilettes indiennes sans papier avec un lavabo pour se laver les fesses...manque de pot ( si je puis dire...) j'ai cru que c'était le seul lavabo et me suis lavée dégoûtée les mains...heureusement à la sortie j'ai aperçu les lavabos pour les mains et j'ai pu aller m'asseoir rassurée ou presque...puisqu'en m'asseyant une odeur horrible de...merde pour ne pas pouvoir en utiliser un autre s'est élevé: c'était la table elle-même lavée avec une serpillère atroce...
J'ai appris l'utilité des lingettes- certes pas bonnes pour l'environnement mais...tant pis là...pour se sauver d'un mauvais moment...
J'ai réussi à m'attaquer à un super bon plat: un dosa masala c'est comme une crêpe dans laquelle est mis un curry végétarien servie avec trois chutneys différents plus ou moins forts: un merveilleux à la noix de coco, un autre à la coriandre fraîche, un super épicé, puis une soupe dont je suis totalement accroc "le samba" très épicée également au point de me faire ouvrir la bouche pour évacuer les flammes! Encore une fois je n'ai pu m'empêcher de manger le piment entier qui marinait! Heureusement mon accompagnatrice avait dans son plat du riz blanc et ça m'a sauvée. Mon amie a pris un thali, plein qui vient de l'Inde du Sud : plat composé de plusieurs petits plats jusqu'au dessert. J'aurais à l'évidence moins apprécié que mon plat mais il y a beaucoup de thalis différents donc j'en commanderai quand même un jour. Les éléments frits ne passent pas vraiment...
Après ma dosa je ne me suis pas sentie lourde, j'ai pris d'ailleurs beaucoup de plaisir à la manger ...mais j'ai encore eu droit à ces espèces de graines de fenouil à la fin pour rafraîchir la bouche et comme dans l'avion, j'ai trouvé cela dégueulasse- genre encore sanisette dans la bouche- au point de cracher dans ma serviette et de me reprendre une boulette de riz pour étouffer la chose! Fini pour moi ces digestifs!
J'ai quitté le restaurant surveillée par un petit garçon totalement fasciné au point de m'attendre au coin de la rue et de m'offrir en dessert un sourire "tranche papaye" avec un joli petit coucou de la main....il semblait tout timide et c'était assez touchant car pour une fois il restait vraiment en retrait, m'observant à la dérobée jusqu'à se tordre le cou...
Belle journée.
J'ai beaucoup marché en dépit d'un pied affreusement douloureux au réveil au point d'avoir manqué d'en tomber dans les pommes. J'ai dû me faire mal en courant avec des vieilles pompes pourries autour du parc de la colonie. Pourtant, grâce à une bonne-demi heure de réflexologie plantaire et un bon massage aux huiles essentielles ( Gaultherie couchée, lavandin, estragon, helichryse italienne) j'ai réussi à repartir du bon pied et même à ne plus avoir mal du tout au cours de la journée. J'ai même fini par un nouveau footing extraordinaire même si très léger car accompagnée d'une jolie elfe rousse de 7 ans très courageuse. Je me suis retrouvée avec une 20aine de gamins courant dans tous les sens motivés certainement par ces deux blanches étranges qui n'en finissaient pas de rire et jacasser sans se soucier de leur différence...Génial parce que croiser un enfant au handicap mental et physique patent qui courait en sens inverse avec force motivation et répondre à mon sourire par un autre encore plus beau, puis être dépassée par un autre enfant passée par la chimiothérapie sans aucun doute aux petits mollets de coq ...sourire au papa qui finalement est venu vers moi pensant que j'étais la maman de la petite poule rousse pour m'inviter chez lui avec ses....16 enfants ...et quitter le jardin avec des adieux de mains à une autre petite fille de 9 ans environ qui marchait et nous regardait à chaque tour avec un petit sourire en coin pour finir avec un dernier large et franc...c'est vraiment magique. Ce qui l'a été moins c'est de me retrouver en short et tee-shirt blanc avec ma petite coureuse bloquée devant un portail fermé avec un gros cadenas et sans aucune sonnette pour dire que l'on nous avait oubliées! Heureusement, j'ai été sauvée par la petite qui a pensé à une autre porte et nous avons pu ainsi rentrer chez nous et esquiver les lourdeurs des regards amusés des gardes des autres immeubles...La prochaine fois je penserai à mettre le numéro de téléphone dans ma poche, ça sera plus prudent...
Trois éléments phares pour cette journée: la visite de Safdar Jung's tumb...un peu noircie par la bêtise des gardes qui refusaient malgré le visa de mon amie, de croire qu'elle vivait en Inde et qu'elle avait donc le droit de payer le tarif indien et non touristique. Ils ne voulaient plus nous donner les tickets alors qu'on avait payé, alors avec un anglais pas très châtié mon amie s'est imposée jusqu'à aller prendre les tickets elle-même du paquet derrière l'entrée. Ils étaient rivés sur place. Evidemment, ils ne nous ont pas lâché la grappe de toute la visite allant même jusqu'à redemander les tickets. Il a suffit de trois phrases bien affûtés de ma rebelle accompagnatrice pour les voir tourner les talons et nous laisser enfin en paix. Nous avons été prises d'assaut par un couple d'amoureux de Calcutta, qui ont tenu à nous prendre en photo comme un duo rare au milieu de la tombe et il a fallu je ne sais combien de fois à chaque fois qu'on les croisait les prendre sous toutes les cultures. C'était assez rigolo au final. En tout cas le parc est magnifique et surtout, surtout, cela a été l'occasion d'apercevoir de magnifiques perroquets en liberté, habitant le mausolée!
Pour ma part, j'ai passé mon temps à observer les gens vivre à l'extérieur: qui se baissant au pied d'un petit temple improvisé au pied d'un arbre :
Qui se lavant avec l'eau d'un camion...ces personnes vivant souvent dehors sur leur lieu de travail...:
Mais c'étaient aussi des enfants vivant dehors et traversant en courant un chemin de fer:
Nous avons longé ensuite une grande avenue extrêmement polluée se faisant en permanence hélées par les conducteurs de rickshaws pour arriver Dilli Hatt, un regroupement d'artisans locaux. Je suis très rassurée de voir que je ne suis pas la seule à avoir une difficulté à intégrer le temps: les indiens qui travaillent là-bas sont sensés ouvrir leurs échoppes à 10h mais à 10h30 seuls un quart du lieu commencer à se réveiller. Nous avons donc tourné un petit peu au soleil sur place....
Je me suis fait un peu avoir en achetant un pashmina un peu cher: je savais qu'il n'était pas tout en soie mais je n'ai pas osé trop négocier. Mon amie s'est un peu fichue de moi et ça m'a mis un peu le moral en bas car j'ai peu de budget et ça fait déjà deux fois que j'achète des trucs dont je n'ai pas forcément une utilité évidente et que j'ai trop payé...mais bon, j'apprends!
Nous avons ensuite arpenté les rues d'un magnifique marché-Ina Market- mais assez choquant parfois car...assez atroce, les animaux sont tués au milieu et on sent l'odeur du sang, on entend les cris d'égorgement, c'est assez impossible à décrire...mais une vie vraiment trépidante même si tardive ( avant 10h30 11h00 tout est fermé!)y règne et les étalages hormis ceux où s'étalent les poulets, agneaux, poissons à hauteur des godasses pas vraiment propres des vendeurs sont vraiment beaux, les légumes magnifiques...Nous avons pris un "couli couli" ( orthographe à réviser): il s'agit d'un porteur d'achats...pour aller jusqu'à la voiture. J'en ai profité pour prendre quelques photos de ce lieu assez illustrateur de la vie des marchés indiens ( allez voir mon album pour en voir plus). J'ai craint un peu pour un homme qui rangeait les paquets de lessive à hauteur des pales d'un ventilateur: la dernière fois pour faire passer la carte bleue, le vendeur a dû débrancher le ventilateur et y mettre à la place le boîtier et je me suis dis qu'il suffisait d'une mauvaise manipulation pour que le type se trouve décapité et que sa tête aille rejoindre celles des agneaux alignés en prenant chez l'échoppe du persil dans le nez...bref, tout est risqué là-bas, mais bon...c'est comme ça!^^
J'ai appris l'utilité des lingettes- certes pas bonnes pour l'environnement mais...tant pis là...pour se sauver d'un mauvais moment...
J'ai réussi à m'attaquer à un super bon plat: un dosa masala c'est comme une crêpe dans laquelle est mis un curry végétarien servie avec trois chutneys différents plus ou moins forts: un merveilleux à la noix de coco, un autre à la coriandre fraîche, un super épicé, puis une soupe dont je suis totalement accroc "le samba" très épicée également au point de me faire ouvrir la bouche pour évacuer les flammes! Encore une fois je n'ai pu m'empêcher de manger le piment entier qui marinait! Heureusement mon accompagnatrice avait dans son plat du riz blanc et ça m'a sauvée. Mon amie a pris un thali, plein qui vient de l'Inde du Sud : plat composé de plusieurs petits plats jusqu'au dessert. J'aurais à l'évidence moins apprécié que mon plat mais il y a beaucoup de thalis différents donc j'en commanderai quand même un jour. Les éléments frits ne passent pas vraiment...
Après ma dosa je ne me suis pas sentie lourde, j'ai pris d'ailleurs beaucoup de plaisir à la manger ...mais j'ai encore eu droit à ces espèces de graines de fenouil à la fin pour rafraîchir la bouche et comme dans l'avion, j'ai trouvé cela dégueulasse- genre encore sanisette dans la bouche- au point de cracher dans ma serviette et de me reprendre une boulette de riz pour étouffer la chose! Fini pour moi ces digestifs!
J'ai quitté le restaurant surveillée par un petit garçon totalement fasciné au point de m'attendre au coin de la rue et de m'offrir en dessert un sourire "tranche papaye" avec un joli petit coucou de la main....il semblait tout timide et c'était assez touchant car pour une fois il restait vraiment en retrait, m'observant à la dérobée jusqu'à se tordre le cou...
Belle journée.
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